Faire l'histoire d'une commune
Le moteur de recherche, à droite de l'écran, permet de trouver les premiers renseigenements nécessaires pour faire l'histoire d'une commune de l'Allier.
A partir du nom actuel, il est possible de connaître :
- les noms anciens de la commune ;
- le canton actuel depuis la loi du 17 mai 2013 et le reécoupage cantonal de 2014 ;
- l'ancien canton ;
- l'arrondissement ;
- éventuellement, un historique.
Quelques pistes de recherche
La rédaction d'une monographie communale est bien souvent un travail de longue haleine, qui passe d'abord par le dépouillement aussi exhaustif que possible des ouvrages d'histoire locale existants, des périodiques locaux et de certains ouvrages d'histoire générale. Cette démarche permet d'une part de mieux appréhender ce qui a déjà été écrit sur la question, d'autre part de relever les sources archivistiques et éléments de bibliographie déjà exploités par d'autres.
Se pencher sur l'histoire d'une commune, c'est s'intéresser non seulement à l'histoire des hommes qui l'ont habitée et qui ont participé à sa destinée, mais également à celle de ses institutions tant civiles que religieuses. Toutes les séries des archives départementales peuvent donc renfermer des archives intéressantes et il va sans dire que le chercheur devra, dans ses investigations, s'adapter aux spécificités de l'histoire de la commune étudiée, en consultant tel ou tel fonds vers lequel il n'aurait pas songé se tourner a priori. Nous ne proposons donc ici que des orientations générales vers des séries fréquemment utilisées par les chercheurs en quête d'histoire communale.
1) Moyen Age et Ancien Régime
De nombreuses informations sur les anciennes paroisses et leurs habitants se trouvent habituellement dans les archives religieuses. Ces archives sont celles de la paroisse (clergé séculier, série G) ou des établissements religieux tels qu'abbayes ou prieurés (clergé régulier, série H). On trouvera notamment, dans ces fonds, des terriers, documents riches d'informations sur les habitants, ainsi que des renseignements sur les fondations religieuses, l'étendue des biens du clergé, ses rapports avec les autorités laïques, etc.
Les archives des seigneuries laïques (chartriers, archives des familles seigneuriales qui se sont succédées sur les fiefs) sont tout aussi riches. Elles sont conservées principalement dans deux séries : la série E (féodalité, familles), qui contient notamment les archives saisies sur les émigrés à la Révolution, et la série J (documents entrés par voie extraordinaire : achats, dons, legs, dépôts).
Les archives émanant du pouvoir et des institutions centrales de l'ancienne province du Bourbonnais ne sont pas non plus à négliger. On trouvera en particulier des informations dans la série A (terriers ducaux...), dans la série C (intendance, élections, bureau des finances, contrôle des actes, insinuations) et dans la série D (archives des établissements d'enseignement).
Enfin, les fonds judiciaires de l'Ancien Régime (série B) apporteront parfois d'utiles compléments dans la mesure où ils peuvent concerner des personnages notables ou éclairer des faits divers.
2) Période révolutionnaire
Pour l'époque révolutionnaire (1790-1800), deux séries peuvent être consultées. La série Q, dans laquelle se trouvent tous les dossiers ayant trait aux saisies révolutionnaires opérées sur les biens du clergé et ceux des émigrés. La série L, qui regroupe les documents produits par les administrations du département, des districts et des cantons, y compris les archives judiciaires.
3) De 1800 à 1940
La première série à consulter, pour le XIXe siècle et les quatre premières décennies du XXe siècle, est la série O, dans laquelle sont rassemblées les archives préfectorales relatives à l'administration et à la comptabilité communale, sur des questions aussi diverses que le personnel ou les bâtiments communaux, la police municipale, l'eau, l'électricité et la voirie vicinale...
L'autre série importante est la série M, qui concerne l'administration générale du département pendant cette période. On y trouve de la correspondance entre les maires et le préfet, des dossiers sur les cérémonies publiques, les élections, la police, les établissements insalubres, l'agriculture, les eaux et forêts, le travail et la main d'œuvre, etc.
Le chercheur pourra avoir recours à d'autres séries modernes sur des questions particulières : le cadastre (sous-série 3 P), la gendarmerie (sous-série 5 R), les travaux publics, les transports, les mines et l'énergie (série S), l'enseignement et les affaires culturelles (série T), la justice (série U), les cultes (série V), ou encore l'assistance sociale et les bureaux de bienfaisance (série X).
4) A partir de 1940
En ce qui concerne l'histoire de la commune après le 10 juillet 1940, le chercheur trouvera essentiellement matière à étude dans la série W, qui accueille tous les versements administratifs contemporains.
5) Cas particulier des archives communales déposées
Il va de soi que les archives communales proprement dites peuvent être d'un apport utile à la monographie communale. Les registres de délibérations, notamment, témoignent de la vie officielle de la commune. Lorsqu'elles ont été déposées aux Archives départementales, les archives communales se trouvent dans la série E dépôt.