1. Historique des constructions
La partie la plus ancienne a été bâtie au XIe siècle. Il en reste le narthex, la nef et le transept. La nef et le narthex étaient couverts d'une charpente, et les bas-côtés de voûtes.
Les parties orientales furent modifiées dans le 2e quart du XIIe siècle selon un programme raffiné, sans doute dans un désir d'émulation avec Souvigny et par les mêmes ateliers.
Le XIIIe siècle voit la construction du clocher, la reprise du transept (oculus et baies), la construction des portails nord, sud et ouest de la nef, ainsi que le percement de diverses fenêtres.
A la fin du XVe siècle, l'abbesse Madeleine d'Amboise entreprend des travaux de modernisation : reprise du bas-côté sud, de la fenêtre de la chapelle d'axe, des piles et du voûtement de la nef, percement de fenêtres gothiques dans les collatéraux.
Dans le 4e quart du XVIIe siècle on assiste à la transformation radicale des structures internes par l'abbesse Marie-Gabrielle du Boulay-Favier : modification du chœur, installation d'une sacristie dans le déambulatoire et l'absidiole sud, nouvelle porte d'entrée nord (1683), badigeonnage de l'église polychrome en blanc.
A la fin du XVIIIe siècle, le bâtiment est dégradé, les voûtes fragilisées, et la Révolution achève de le ruiner. Après la Révolution, l'église devient exclusivement paroissiale. En 1806, la flèche de pierre octogonale du clocher s'effondre. De nombreuses restaurations se succèdent vers le milieu du XIXe siècle, déplaçant ou détruisant ce qui restait de l'ancien mobilier de l'église pour redonner un impossible état d'origine. Ces interventions sauvent cependant voûtes et murs arqués d'un écroulement imminent. Le narthex devient musée lapidaire. Sa crypte, qui servait de cimetière aux religieuses, est remplie de débris et sa voûte percée.